A propos des D.O.B. successifs
Dés le début de sa mandature, la nouvelle équipe a souhaité mettre sa réflexion budgétaire dans un cadre pluriannuel. En 2014 ont été réalisés deux audits financiers et un audit sur l’état du patrimoine. En 2016, a été présenté pour la première fois un document prospectif pour la période 2015-2020. Le D.O.B. 2018, présenté le 12 février 2018, nous inspire 3 commentaires sur :
- contributions à l'épargne de gestion
- impact de l'augmentation de la population
- baisse des investissements
Le Débat d'Orientation Budgétaire est un outil légal instauré en 1992 dans le but de renforcer la démocratie participative, en obligeant à un débat au sein du Conseil Municipal sur les priorités et les finances de la ville. Cet échange, non sanctionné par un vote, situé deux mois avant le vote du budget, donne ainsi le temps à l'exécutif d'ajuster son budget selon les commentaires de chacun (y compris de l'opposition).
La mise en œuvre de cet instant de démocratie n'est pas toujours en phase avec l'esprit de cet exercice. Le document issu du D.O.B est un projet pluriannuel. Comme tel, il est basé sur des hypothèses, et quand celle-ci évoluent au fil du temps, la prévision doit être actualisée ; Avec de préférence une explication sur le changement des hypothèses. Or aucune explication n'a été fournie à propos de la baisse brutale de 50% des investissements entre les prévisions de 2016 et celles de 2018. Faut-il en conclure que :
- la nouvelle équipe s'est rendue compte qu'elle n'avait ni les moyens humains ni les moyens matériels pour gérer un tel volume d'investissements. Cela veut donc dire que les 62 M€ seront étalés au-delà de 2020.
- ou, la prévision de 62 M€, établie après un audit détaillé - qui n'a du reste jamais été publié - n'était pas fiable. A moins que l'on ait gonflé les chiffres en 2016, année de l'augmentation des impôts...
- ou, inversement, l'annonce en 2018 d'une baisse des besoins de financement en 2020 se veut s'en rassurante.
Le D.O.B. est un outil important de bonne gestion de notre commune. Ne l'exploitons pas en un instrument de "communication" de plus. Comme on l'a déjà fait.